Comme beaucoup d’enfants avant et après moi, j’avais un souvenir un peu magique de pas mal des histoires que l’on me racontait enfant, avant qu’ayant appris à lire, je ne les dévore en boucle. Et parmi ces contes, Babar m’avait laissé un souvenir un peu magique. Certes, plus de trois décennies ont passé et les livres de Jean de Brunhoff sont désormais nonagénaires. Mais en les relisant en tant que « maman » (et aucunement mère éléphante), outre le caractère désuet et ancré dans une époque très différente des années 2020, la quantité d’incohérences et de situations à la limite de l’ubuesque a soulevé une foule de questions dans mon esprit. Celles-ci concernant uniquement les premiers récits, sans doute la liste à la Brunhoff s’allongerait-elle encore en allant explorer les aventures imaginées par le fils du créateur du plus célèbre roi des éléphants.
Pourquoi Babar, lorsqu’il fuit le chasseur qui a tué sa mère, va-t-il vers la ville plutôt que de s’assurer de l’avoir semé avant de retrouver ses cousins, oncles, tantes et amis ? Et où est le papa de Babar (question de mon fils ayant déclenché toutes celles posées ici) ?
La vieille dame a-t-elle un don de télépathie pour deviner que Babar souhaite un costume ? Combien d’argent contient son porte-monnaie pour permettre au « petit » éléphant d’acheter autant de vêtements et de s’offrir une séance chez le photographe ?
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